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Following the conferences devoted to US network series produced from the 1950s to the 1970s (Université Paul-Valéry Montpellier, May 2018), during the 1980s (UPVM, February 2019) or the 1990s (UPVM, February 2020), this conference will focus on network series of the following decade: 2000-2010. Our aim is to give center stage to series that have often been either neglected or analyzed through restricted methodological approaches, and to contribute to re-historicizing the study of television series by refusing to focus solely on the hyper-contemporary series currently being aired.

While network television can be seen as a chronicle of the cultural evolution of the United States over the last 75 years, it has also established almost all the programming formats we know today, both in the US and around the world. Crime dramas, courtroom dramas, medical dramas, soap operas, sitcoms – the numerous serial formats and genres that we know today were all created as early as the 1950s.

In addition to the historical importance of networks in the development of television series and their impact in economic and sociological terms, the conference specifically invites contributors to reflect on the aesthetic, narrative, media, ideological, political and cultural aspects of series in the 2000s.

Indeed, in the first decade of the 21st century, a large number of US network series emerged as original, stimulating and sometimes dissident works, helping to transform aesthetic and ideological models of audiovisual storytelling. 24, Desperate Housewives, Grey’s Anatomy, Lost, Heroes, The Office, Prison Break or The West Wing all contributed to the development of the serialized or semi-serialized form. What narrative devices did these series use to lure viewers from episode to episode and from season to season? What are the ideological and ethical consequences of these prolonged sequels, of these constantly delayed conclusions?

Few media specialists today are interested in the role of network television in the current third era of television, which covers the first two decades of the 21st century, not least because the third era of television is essentially defined by an abrupt break with the network television model of the 20th century. This third era began with the ‘Prestige TV’ phenomenon of the early 2000s, in which premium cable invested massively in new serial productions that claimed to break with the network model (no censorship rules prohibiting blasphemy, nudity or explicit violence; no advertising breaks within episodes; budgets of one million dollars per episode, etc.). One of the challenges of studying network series in the years 2000-2010 will therefore be to analyze how they compare with cable series of the same era.

The aim of the conference is to encourage new multidisciplinary research in a field that is still under-explored and to continue to structure a community of researchers at the national and international levels so as to federate research on a larger scale.

A selection of papers will be published in the journal TV/SERIES (https://journals.openedition.org/tvseries/).

Proposals for papers in French or English (30 minutes followed by questions) should be sent in the form of an abstract of around 300 words and a biographical note of around 100 words to claire.cornillon@unimes.fr and sarah.hatchuel@univ-montp3.fr before 30 April 2024.

Comité d’organisation / Organization board

Claire Cornillon (RIRRA21, Unîmes), Sarah Hatchuel (RIRRA21, UPV), Monica Michlin (EMMA, UPV), David Roche (RIRRA21, IUF, UPV)

Comité scientifique / Scientific board

Julien Achemchame (Université Paul-Valéry Montpellier 3), Luca Barra (Università di Bologna), Mireille Berton (UNIL), Marta Boni (Université de Montréal), Paola Brembilla (Università di Bologna), Claire Cornillon (Université de Nîmes), Florent Favard (Université de Lorraine), Sarah Hatchuel (Université Paul-Valéry Montpellier 3), Monica Michlin (Université Paul-Valéry Montpellier 3), Ariane Hudelet (Université Paris-Cité), David Roche (Université Paul-Valéry Montpellier 3, Institut Universitaire de France), Sarah Sepulchre (Université catholique de Louvain), Dennis Tredy (Université Paris 3 Sorbonne-Nouvelle), Shannon Wells-Lassagne (Université de Bourgogne)

Bibliographie / Bibliography

Berton, Mireille et Portmann, Sylvain dir., « Les séries télévisées contemporaines », Décadrages. Cinéma à travers champs, n° 33-34, printemps 2016.

https://www.decadrages.ch/collection/32-33-series-televisees-contemporaines

Boully, Fabien, Troubles en série. Les Séries télé en quête de singularité, Nanterre, Presses Universitaires de Paris Nanterre, 2020.

Chambers, Samuel Allen, The Queer Politics of Television, London, I. B. Tauris, coll. « Reading contemporary television », 2009.

Cornillon, Claire, Sérialité et Transmédialité. Infinis des fictions contemporaines, Paris, Honoré Champion, 2018.

Cornillon, Claire et Hatchuel, Sarah, dir., « Les séries américaines de network », TV/Series Hors Séries n°2, 2022, https://journals.openedition.org/tvseries/6077.

Crémieux, Anne et Hudelet, Ariane, La Sérialité à l’écran: comprendre les séries anglophones, Tours, PUFR coll « Sérial », 2020.

Delanoe-Brun, Emmanuelle, Passions criminelles : les séries policières anglophones entre conservatisme et progressisme, Tours, PUFR, 2023.

Dunleavy, Trisha, Complex Serial Drama and Multiplatform Television, New York, Routledge, 2018.

Eco, Umberto, « Innovation et répétition : entre esthétique moderne et post-moderne » [trad. : Gamberini, Marie-Christine], Réseaux. Communication – Technologie – Société, vol. 12, n° 68, 1994, pp. 9-26.

Edgerton, Gary R. The Columbia History of American Television, New York, Columbia University Press, 2007.

Esquenazi, Jean-Pierre, « L’Inventivité à la chaîne : formule des séries télévisées », MEI 16, 2002, pp. 95-109.

__________, Les séries télévisées: l’avenir du cinéma?, Paris, 2. éd, Colin, coll. « Cinéma-arts visuels », 2014.

__________, dir., « L’analyse des séries télévisées », Écrans, vol. 2015-2, n° 4, 2016.

__________, Eléments pour l’analyse des séries, Paris, L’Harmattan, 2017.

Favard, Florent, Le Récit dans les séries de science-fiction de Star Trek à X-Files, Paris, Armand Colin, 2018.

__________, Écrire une série TV : la promesse d’un dénouement, Tours, PUFR, 2019.

Hatchuel, Sarah, Rêves et séries américaines : La fabrique d’autres mondes, Aix-en-Provence, Rouge profond, 2015.

Hudelet, Ariane, « Dealing with Long Duration: TV Series, Aesthetics and Close Analysis » [En ligne], InMedia. The French Journal of Media Studies, 8.1, 2020.

Lifschutz, Vladimir, This is the end: finir une série TV, Tours, Presses Universitaires François Rabelais, coll. « Sérial », 2018.

Michlin, Monica, « More, More, More. Contemporary American TV Series and the Attractions and Challenges of Serialization as Ongoing Narrative. » [En ligne], Mise au point, n° 3, 2011.

Mittell, Jason, Complex TV: The Poetics of Contemporary Television Storytelling, New York, New York University Press, 2015.

Pearson, Roberta, et Smith, Anthony N., Storytelling in the Media Convergence Age: Exploring Screen Narratives, Londres, Palgrave Macmillan, 2015.

Soulez, Guillaume, « La double répétition: Structure et matrice des séries télévisées », Mise au point, no 3, 2011. URL : https://journals.openedition.org/map/979. Dernière consultation le 12 juin 2021.

Tredy, Dennis, « Introduction », TV/Series [En ligne], Hors séries 2 | 2022, http://journals.openedition.org/tvseries/6084.

Wells-Lassagne, Shannon, Television and serial adaptation, New York, Routledge, 2017.

 


 

Séries états-uniennes de network des années 2000

À la suite des journées d’étude consacrées aux séries américaines de network des années 1950 à 1970 (Université Paul-Valéry Montpellier, mai 2018), des années 1980 (UPVM, février 2019) et des années 1990 (UPVM, février 2020), ce colloque entend aborder les séries de la décennie suivante : 2000-2010. Il s’agit de mettre à l’honneur des corpus qui ont été souvent moins étudiés ou réduits à certaines approches méthodologiques, et de contribuer à une ré-historicisation de l’étude des séries télévisées en ne se focalisant pas seulement sur l’ultra-contemporain des séries actuellement en cours de diffusion.

Si la télévision de network peut être considérée comme une chronique de l’histoire culturelle des États-Unis au cours des 75 dernières années, elle a également engendré et durablement établi presque tous les formats de programmation que nous connaissons encore aujourd’hui, tant aux États-Unis que dans le reste du monde, que ce soit à la télévision, sur le câble ou les plateformes de streaming. Drames policiers, drames judiciaires, drames médicaux, feuilletons, sitcoms – la liste des formats et genres sériels créés par les networks et qui perdurent aujourd’hui est longue – et la plupart de ces modèles ont été créés dès les années 1950.

Outre l’importance historique des networks dans le développement des séries télévisées et leur impact en termes économiques et sociologiques, le colloque invite plus spécifiquement à réfléchir aux aspects esthétiques, narratifs, médiatiques, idéologiques, politiques ou culturels des séries des années 2000.

En effet, de très nombreuses séries états-uniennes de network du début du XXIe siècle apparaissent comme des œuvres originales, stimulantes, aux aspects parfois dissidents, contribuant à faire évoluer les modèles esthétiques et idéologiques du récit audiovisuel sériel. Que l’on pense à 24 heures chrono, Desperate Housewives, Grey’s Anatomy, Lost, Heroes, The Office, Prison Break ou À la Maison Blanche –, ces séries ont toutes contribué à faire évoluer la forme sérielle feuilletonnante ou semi-feuilletonnante. Quels procédés narratifs sont mobilisés pour attirer les spectateurs et spectatrices d’épisode en épisode, puis de saison en saison ? Quelles sont les conséquences idéologiques et éthiques de ces suites prolongées, de ces conclusions sans cesse retardées ?

Rares sont les spécialistes des médias qui s’intéressent aujourd’hui au rôle de la télévision de network dans l’actuelle troisième ère télévisuelle, qui couvre les deux premières décennies du XXIe siècle, notamment parce que la troisième ère télévisuelle se définit essentiellement par une rupture brutale avec le modèle de la télévision de network du XXe siècle. Cette troisième ère a commencé avec le phénomène de la « Prestige TV » du début des années 2000, dans lequel les chaînes câblées ont investi massivement dans de nouvelles productions sérielles qui prétendaient rompre avec le modèle des networks (pas de règles de censure interdisant le blasphème, la nudité ou la violence explicite ; pas de coupures publicitaires dans les épisodes ; budgets d’un million de dollars par épisode, etc.). L’un des enjeux de l’étude des séries de network des années 2000 sera donc d’analyser comment ces dernières se situent par rapport aux séries du câble.

Le colloque vise à susciter de nouvelles recherches pluridisciplinaires dans un domaine encore sous exploité pour continuer de structurer une communauté de chercheurs et chercheuses aux niveaux national et international et de fédérer ainsi une recherche sur les séries de network à plus grande échelle.

Une sélection des communications sera publiée dans le numéro ouvert « Séries américaines de network » de la revue en ligne TV/SERIES (https://journals.openedition.org/tvseries/).

Les propositions de communication en français ou en anglais (30mn suivies de questions) sont à envoyer sous la forme d’un abstract d’environ 300 mots et d’une notice biographique d’environ 100 mots à claire.cornillon@unimes.fr et sarah.hatchuel@univ-montp3.fr avant le 30 avril 2024.